Tuesday, November 12, 2024
HomeÀ la uneAprès Le Rejet du Projet de Loi « Immigration », Elisabeth Borne...

Après Le Rejet du Projet de Loi « Immigration », Elisabeth Borne Dénonce la « Compromission » Entre la Gauche ET Le RN

Vous pouvez partager un article en cliquant sur les icônes de partage en haut à droite de celui-ci. 
La reproduction totale ou partielle d’un article, sans l’autorisation écrite et préalable du Monde, est strictement interdite. 
Pour plus d’informations, consultez nos conditions générales de vente
Pour toute demande d’autorisation, contactez syndication@lemonde.fr
En tant qu’abonné, vous pouvez offrir jusqu’à cinq articles par mois à l’un de vos proches grâce à la fonctionnalité « Offrir un article ». 

Ce qu’il faut retenir au lendemain du rejet du projet de loi « immigration » 

  • L’exécutif a tranché : malgré le rejet de son texte, lundi, à l’Assemblée, le gouvernement a décidé de poursuivre la navette parlementaire en convoquant « au plus vite » une commission mixte paritaire. Cette instance, qui regroupe sept sénateurs et sept députés, sera réunie à huis clos pour tenter d’élaborer une version commune aux deux Chambres du projet de loi « immigration ». « Nous estimons qu’il est fondamental de lutter contre l’immigration clandestine, de mieux encadrer l’immigration économique, de mieux intégrer ceux qui ont vocation à rester sur notre sol », a argué en milieu de journée le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran.
  • Durant le conseil des ministres, le président de la République, Emmanuel Macron, a fustigé le « cynisme » des oppositions qui veulent « bloquer le pays » après le rejet par l’Assemblée du projet de loi relatif à l’immigration. « Le vote d’hier ne révèle pas l’existence d’une majorité de substitution », mais vise « à bloquer le pays », a dit le chef de l’Etat, selon des propos rapportés par l’Agence France-Presse, en dénonçant « l’incohérence » et « le jeu du pire joué notamment par deux partis de gouvernement qui ont dirigé le pays pendant quarante ans », le PS et LR.
  • Au cours d’une séance de questions au gouvernement très tendue à l’Assemblée nationale, la première ministre, Elisabeth Borne, a également dénoncé « la compromission » et « l’union sacrée » entre la gauche et l’extrême droite. Elle a notamment accusé le président du groupe PS à l’Assemblée, Boris Vallaud, d’avoir « mis de côté [ses] convictions », d’avoir « choisi de mêler [ses] voix avec celles de l’extrême droite » et d’avoir « fait le choix de l’irresponsabilité ». La première ministre a également « salué l’engagement du ministre de l’intérieur », Gérald Darmanin, et lui a dit « toute [sa] confiance » au cours de cette séance.
  • En vue de cette commission mixte paritaire, la droite parlementaire qui détient quatre sièges – soit autant que Renaissance –, a d’ores et déjà posé ses conditions : les discussions « doivent se poursuivre sur un texte très clair, celui approuvé par les sénateurs », a fait savoir le président des Républicains, Eric Ciotti. Mais l’équation reste complexe pour M. Darmanin, qui doit donner des gages à LR – partenaire indispensable pour trouver un accord en CMP et une majorité à l’Assemblée ensuite –, tout en préservant l’unité de son camp, qui tient à un texte « équilibré ».

Après le Modem, l’Union centriste appelle le gouvernement « à prendre le temps » 

Faut-il convoquer une commission mixte paritaire (CMP) rapidement ou temporiser ? Après que le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a émis le souhait, mardi, d’une convocation de la CMP « au plus vite », plusieurs groupes parlementaires appellent au contraire à prendre le temps pour favoriser un accord. « Il n’y a pas d’urgence, a plaidé mardi, sur Franceinfo, le président du groupe de l’Union centriste au Sénat, Hervé Marseille. Il est important qu’on prenne le temps de réfléchir à ce qui s’est passé, à la situation, à ses conséquences, au texte. »

Allié des Républicains au Sénat, le sénateur des Hauts-de-Seine préconise au gouvernement de « prendre le temps » pour « qu’on puisse échanger, discuter. Cela ne sert à rien de réunir une commission mixte paritaire si jamais elle n’aboutit pas »« Si on la réunit dans les jours qui viennent, il y a fort à parier qu’on n’arrive pas à une commission mixte conclusive », anticipe-t-il. La droite et le camp présidentiel sont majoritaires dans cette instance, qui compte sept députés et sept sénateurs, et ils chercheront à trouver un accord.

Quelques heures plus tôt, le Modem, par la voix de ses porte-parole, a estimé qu’il fallait « prendre le temps » avant de réunir une CMP, dont la date doit être fixée par le président de la commission des lois, Sacha Houlié.  « Il faut raison garder (…) analyser aussi l’échec et ne pas se précipiter », a ainsi déclaré le député Modem du Finistère Erwan Balanant.

Le Monde

RELATED ARTICLES
Continue to the category

TRANSLATE

- Advertisment -
Google search engine

Most Popular