Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a annoncé samedi qu’il se rendait en Argentine. S’exprimant sur la messagerie Telegram, Volodymyr Zelensky dit avoir rencontré en chemin, José Ulisses Correia e Silva, le Premier ministre du Cap Vert.
Cette entrevue était la première dans l’histoire des relations bilatérales entre les deux pays. Zelensky a souligné le soutien de principe du Cap-Vert à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine, la condamnation de l’agression russe, ainsi que les mesures concrètes prises par le pays pour soutenir les initiatives internationales ukrainiennes.
Le dirigeant ukrainien a remercié le Cap-Vert pour son soutien notamment à l’ONU où il soutient une résolution qui peine à rassembler tous les suffrages.
Cet arrêt au Cap-Vert a été effectué dans le cadre du déplacement en Argentine où Zelensky se rend à la cérémonie d’investiture, ce dimanche, du nouveau président argentin, Javier Milei.
Poutine était invité
La présence de Zelensky en Argentine, ce dimanche, est symbolique mais aussi stratégique. L’élection du populiste et ultra-libéral Javier Milei était une bonne nouvelle pour la Russie. Vladimir Poutine était d’ailleurs invité à la cérémonie. Mais visé par un mandat d’arrêt international par la Cour pénale internationale, il n’est pas totalement libre de ses mouvements.
Selon le politologue ukrainien, Ihor Reiterovych, l’Ukraine a également une position à défendre en Amérique latine où son influence est faible, jusqu’ici. “La région a une large représentation à l’ONU”, a déclaré Reiterovych sur Channel 24.
La présence de Zelensky sur place pourrait aussi couper l’herbe sous le pied à la Russie qui tente un rapprochement stratégique avec l’Argentine de Milei et notamment son intégration au Brics, une alliance de cinq pays: le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud.
Une participation à la Brics que Milei a d’ores et déjà rejetée.