Tuesday, November 12, 2024
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L’Inde vise la Lune pour la seconde fois avec sa fusée non habitée

Désormais cinquième économie du monde, l’Inde entend aussi devenir une puissance dans les cieux. Le pays a lancé, vendredi 14 juillet, une fusée non habitée vers la Lune, pour la seconde fois, et espère rejoindre le club très fermé des pays ayant réussi un alunissage contrôlé, selon la diffusion d’images en direct. 

La fusée Chandrayaan-3 (“Mooncraft”) a décollé de Sriharikota, dans l’État méridional de l’Andhra Pradesh, sous les applaudissements de milliers de passionnés.

Actuellement en France, le Premier ministre indien, Narendra Modi, a tweeté que la mission spatiale portait les “espoirs et les rêves de notre pays”.

Pour le Premier ministre Indien Narendra Modi, la troisième mission lunaire du pays porte “les espoirs et les rêves de notre nation”.

Si la mission est couronnée de succès, le pays le plus peuplé du monde, avec plus de 1,4 milliard d’habitants, rejoindrait le club ayant réussi un alunissage contrôlé, qui ne compte actuellement que la Russie, les États-Unis et la Chine. 

De l’échec à l’espoir

La dernière tentative du programme indien, en plein essor, intervient quatre ans après un échec, l’équipe au sol ayant perdu le contact peu avant l’arrivée sur la Lune.

Mais cette fois, l’Organisation indienne de recherche spatiale (ISRO) a bon espoir de réussir et se projette déjà dans une future mission habitée sur la Lune.

“Nous sommes sûrs que cette mission sera réussie et apportera fierté et reconnaissance à ceux qui ont œuvré pour elle”, a déclaré à l’AFP Anil G. Verma, du principal fournisseur de moteurs et de composants du programme spatial indien, Godrej & Boyce.

Cette mission d’une durée de 14 jours représente un coût de 74,6 millions de dollars (66,5 millions d’euros), selon les médias. L’objectif est de faire atterrir avec succès un rover, un robot mobile, pour explorer la surface de la Lune. 

“Je suis très heureux et plein d’espoir”, a indiqué à l’AFP Kailasavadivoo Sivan, le chef de l’ISRO. 

La mission confirme les grandes ambitions de l’Inde dans ce domaine. Depuis le lancement d’une sonde en orbite autour de la lune en 2008, le programme spatial indien s’est considérablement développé. 

Un géant à la conquête du ciel

En 2014, l’Inde est ainsi devenue le premier pays asiatique à mettre un satellite en orbite autour de Mars et trois ans plus tard a lancé 104 satellites en une seule mission. 

Et d’ici l’an prochain, le géant asiatique devrait lancer une mission habitée de trois jours en orbite autour de la terre.

L’Inde s’efforce également d’augmenter sa part, qui est actuellement de 2 %, du marché spatial commercial dans le monde, grâce à des coûts bien moindres que ceux de ses concurrents.

Selon les experts, le pays peut rester compétitif, en matière tarifaire, en copiant et en adaptant des technologies spatiales qui existent déjà mais aussi en s’appuyant sur ses nombreux ingénieurs très qualifiés et bien moins payés que leurs homologues étrangers.

La précédente tentative d’alunissage en 2019, qui coïncidait avec le 50e anniversaire de la première sortie sur la Lune de l’Américain Neil Armstrong, avait coûté 140 millions de dollars (124 millions d’euros), soit près du double du coût du lancement de vendredi. Mais un prix bien inférieur à des projets similaires d’autres pays. 

Narendra Modi, qui était présent au centre de contrôle de Bangalore, avait alors consolé les équipes et avait lancé : “Concernant notre programme spatial, le meilleur reste à venir”.

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