Pour autant, la sanction n’effacera pas la “souillure qui a été commise” à l’Assemblée nationale, selon la députée de Paris.
“Nous considérons à la France insoumise qu’il a été fait ce qui devait être fait”, juge la députée de Paris Danièle Obono sur franceinfo samedi 5 novembre, au lendemain de la sanction prise par l’Assemblée nationale à l’encontre du député Rassemblement national Grégoire de Fournas.
Jeudi 3 novembre, le député de la 5e circonscription de Gironde a lancé dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale “qu’il(s) retourne(nt) en Afrique” alors que le député La France insoumise Carlos Martens Bilongo interpellait l’exécutif sur sa politique migratoire. Le lendemain, vendredi 5 novembre, l’Assemblée nationale a exclu le parlementaire du Rassemblement national pour quinze jours et réduit de moitié son indemnité parlementaire pendant deux mois, conformément à la proposition du bureau de l’Assemblée. Il s’agit de la sanction maximale. Grégoire de Fournas a été sanctionné pour “manifestation troublant l’ordre ou qui provoque une scène tumultueuse”.
“Je pense que le niveau de la sanction envoie le signal qui était nécessaire, de considérer que ce type de propos est inacceptable à l’Assemblée nationale et encore plus au-delà”, affirme Danièle Obono. “Même si cette sanction, je crois, ne lavera pas ce que je considère être comme une souillure qui a été commise et un acte grave”, détaille la députée de la 17e circonscription de Paris.
Un acte d’autant plus grave selon la députée insoumise en sachant que Carlos Martens Bilongo avait amené au Palais bourbon “des enfants de sa circonscription”.
En aout 2020, la députée Danièle Obono avait été dépeinte en esclave dans un récit publié dans le magazine Valeurs actuelles. L’hebdomadaire avait été condamné en septembre 2021 pour “injure publique envers un particulier à raison de son origine”.