L’UE va désormais évoluer dans un environnement sécuritaire mondial dégradé. Quels sont les principaux risques ? Comment y faire face ? Un sommet s’est tenu à Madrid pour apporter des éléments de réponse.
L’Europe entre-t-elle en territoire inconnu ? Les risques géopolitiques, la transition énergétique, et l’intelligence artificielle redessinent l’UE. Plus de 75 acteurs de haut niveau des sphères publiques et privées discutent de l’avenir de l’Europe lors du “European Concordia Summit” à Madrid avec deux sujets clés : la sécurité énergétique et la cyberdéfense.
“En termes de sécurité énergétique, bien sûr, avec la guerre en Ukraine, c’est le sujet principal et ce qui va se passer pour l’Europe, pour le continent, et comment cela affecte également les marchés mondiaux”, estime Matthew Swift, cofondateur du sommet.
La guerre en Ukraine a obligé l’UE à prendre des décisions complexes pour réduire sa dépendance énergétique et cette transition a un coût.
“Nous constatons ici et là, y compris dans des pays très engagés dans les objectifs climatiques, un certain recul, mais je pense que les arguments en faveur de la durabilité et de la décarbonisation l’emporteront en raison de la pression exercée par la situation géopolitique actuelle. Du point de vue de l’Europe, il est très important de ne pas dépendre d’une énergie venant d’ailleurs”, juge Jose Manuel Barroso, ancien président de la Commission européenne.
Les attaques russes ne se déroulent pas uniquement sur le champ de bataille. La cyberdéfense et l’intelligence artificielle sont d’autres sujets brûlants de cette conférence. L’Ukraine a rejoint le Centre de cyberdéfense de l’OTAN en mai. L’Alliance atlantique est un partenaire stratégique du sommet de Concordia.
“Ce sommet se tient ici à Madrid à une date stratégique. Le 1er juillet, l’Espagne prendra la présidence de l’Union européenne pour les six prochains mois. Quelques jours plus tard, le 23 juillet, l’Espagne votera lors d’élections générales anticipées qui, selon les sondages, pourraient changer la couleur politique du gouvernement”, analyse la correspondante d’Euronews en Espagne, Cristina Giner.
La Source: Euronews